samedi 28 janvier 2017

Bm 2017 | Critique de Manon Jaquin

Suntan | Argyris Papadimitropoulos
Grèce | 2016 | 105'
C’est à travers le regard de Kostis - un quadra triste, mollasson, enlisé dans sa solitude et qui n’a aucune raison d’aimer la vie - que Argyris Papadimitropoulos, le réalisateur de Suntan, nous expose à la brutalité du vieillissement. Le protagoniste principal du film rencontre Anna et ses amis venus profiter de l’été sur les magnifique îles grecques. Une brève aventure provoque chez Kostis l’espoir d’une histoire d’amour mais la jeune femme aux mœurs légères n’est plus intéressée. C’est alors que Kostis sombre peu à peu dans la folie…
Le film montre une belle palette d’émotions de la vie, de ses espoirs à ses désillusions. C’est par ses responsabilités de médecin sur l’île et la jeunesse décadente du groupe de jeunes touristes et surtout de la sexualité débridée d’une jolie jeune femme, Anna, que nous comprenons le passé et le quotidien monotone du médecin. Kostis n’a jamais vécu ces moments de fêtes et de liberté, comme ce film l’illustre par moment avec exagération: il s’attache à cette bande et souhaite rattraper le temps perdu. Le manque d’amour et une adolescence ennuyeuse amène à comprendre la dégradation de l’état d’esprit du protagoniste principal. 

« Suntan » est particulièrement intéressant par le jeu des acteurs, dont Makis Papadimitriou qui joue Kostis, la dégradation psychologique et tragique de cet homme et le fil conducteur entre la fiction et son protagoniste. On en ressort chamboulé, car nous passons d’une envie forte de partir au soleil, faire la fête entre potes et profiter de la vie sans se soucier des conséquences du lendemain, à une scène d’agression et de peur. Comme l’a souligné l’acteur que nous avons pu rencontrer après la projection, ce n’est jamais facile d’incarner un salaud !



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