samedi 28 janvier 2017

BM 2017 | Critique de Rayane Chraïti

Los Nadie | Juan Sebastián Mesa
Colombie | 2016 | 84'


Ne te laisse pas mourir lentement !
Ne te prive pas d’être heureux !*

...C’est le cri de la Jeunesse de Medellin qui nous parvient à travers « Los Nadie », premier long-métrage Juan Sebastian Mesa. Le jeune réalisateur colombien porte un regard plein de tendresse sur une jeunesse qui vit à Medellin, une ville au dessus de laquelle la violence, invisible mais constamment présente, plane. En effet Medellin a longtemps a été réputée pour être l’une des villes les plus violente d’Amérique du sud.
Par un procédé noir-blanc, le réalisateur nous plonge dans un monde intemporel qui se concentre avant tout sur le quotidien et les chemins de cinq jeunes adultes qui se rencontrent au croisement de la culture punk. A travers leur art, la musique, le graffiti, le jonglage, ces jeunes expriment leur désaccord avec la société dans laquelle ils vivent, ainsi que leur leur désir de liberté. La plupart souffrent de la pauvreté et relations compliquées avec leurs parents qui n’acceptent pas leur forme de rébellion, ni leur différence. 
Composée majoritairement de musique punk, la bande-son nous ouvre la porte du monde de ces jeunes révoltés. La proximité avec les personnages nous fait vivre une aventure pleine de vie, de rires, de pleurs, de colère, mais surtout très touchante. Depuis les hauteurs de la ville, le regard porté vers le Sud, Ana, Pipa, Mechas, Camilo et Manu nous emmènent avec eux dans leur rêve. 


* extrait du poème « A morte devalgar » de Martha Medeiros

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