mardi 21 janvier 2014

21/01 CRITIQUES DE LORETTE SAUVET


Funeral at Noon

ADAM SANDERSON

En tant que collégienne de 4e année non-connaisseuse, j’essaie modestement d’expliquer mon ressenti par rapport au premier film visionné pour le festival Blackmovie.
« Funeral at Noon » est un film israélien tourné dans un petit village à la campagne. Une jeune femme mariée garde son petit voisin. Le garçon, pour qui leur relation n’est pas limitée à cela, ne supporte pas de la voir aux bras d’un charmant soldat.
L’artistique du film m’a semblé, du début à la fin, très étudiée. Les images sont vraiment belles, d’autant par les couleurs, la lumière, que par leur composition. J’ai particulièrement aimé les portraits des différents personnages, qui sont chacun intéressants. La jeune femme, qui n’a pas l’air très épanouie dans la vie qu’elle mène, montre tout de même une certaine volonté, ne se laisse pas aller. Elle part à l’aventure, rencontre des gens. On pourrait s’attendre, en voyant son mari, à voir une certaine violence, ce qui ne se révèle pas être le cas.
Il est vrai que l’histoire en elle-même m’a moins marquée. J’ai interprété la mort de l’enfant comme un hasard de la vie, malheureux, bien sûr, mais qui pourrait arriver à n’importe qui. On voit par-là la faiblesse humaine. On voit à quel point, sans s’en rendre compte, on peut causer des dégats, faire du mal aux autres. Cette faiblesse se manifeste aussi chez la mère du garçon, qui ne peut s’empêcher d’accuser cette femme d’une certaine responsablilité, sans chercher la vérité. Je n’ai pas cherché de sens précis à cette histoire. La fin m’a semblée interprétable de différentes manières. La jeune femme a-t-elle avoué son adultère et part parce qu’elle est bannie ? Je n’aime pas beaucoup cette possibilité. Est-ce plutôt, pour elle, l’occasion de recommencer une vie nouvelle, ailleurs ? Ou va-t-elle simplement réfléchir à la situation pour mieux revenir et aider la mère de l’enfant ? Ou alors, hypothèse plus tragique, se sent-elle coupable d’avoir tué cet enfant ?

Lorette Sauvet, Collège Madame de Staël




Deported

RACHELE MAGLOIRE et CHANTAL REGNAULT 


Ce documentaire montre les conséquences d’une loi américaine adoptée en 1996 visant à réduire la criminalité.

Le réalisateur a interviewé des victimes de cette loi.  Des témoignages très prenants d’anciens habitants des USA, « déportés » dans leur pays d’origine, dans lequel ils n’avaient encore jamais mis les pieds. Les raisons sont très différentes : petite bagarre dans la rue, trafiques de drogue, violence avec les enfants,…
Est-ce vraiment une solution d’envoyer ces gens à Haïti, où ils n’ont aucune famille, où ils vivent dans la misère et la maltraitance des habitants du pays ? Le documentaire accuse clairement cette pratique des Etats-Unis, qui n’est, à mon avis aussi, pas la bonne manière de réagir.
Il est pourtant très difficile de se faire une idée précise du problème en entendant uniquement les témoignages des déportés, qui sont forcément montrés comme les pauvres victimes. J’aurais trouvé intéressant d’entendre le point de vue américain sur le sujet. Je me demande aussi à quel point ces hommes auraient eu une meilleure vie en étant resté aux USA… parce les délinquants n’ont, à mon avis, de toute manière pas une très belle vie.
Ce qui est sûr, c’est qu’il faut faire quelque chose contre ce grand problème de société. La punition infligée à ces personnes est effectivement énorme comparée à leur faute. Je pourrais reprocher à ce documentaire de ne pas proposer de meilleure solution.
Cependant, le but était peut-être simplement de faire connaître cette pratique au monde, afin qu’il trouve lui-même une manière de réagir. En tout cas, le film fait réfléchir le public, ce qui est, finalement, le plus important.

Lorette Sauvet, Collège Madame de Staël

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